Secrétaire Général de la Recherche au Centre Léon Bérard, Marina Rousseau-Tsangaris investit toute son énergie et son expérience au rapprochement de la recherche et de la médecine. Maître d’œuvre de Synergie Lyon Cancer en 2007, elle est aujourd’hui la trésorière de la Fondation.

Trente ans d'expérience au service de la recherche et du transfert de technologie et de la coordination de projets au service des patients, 200 projets innovants et 50 millions d’euros gérés… Au total pourtant, les résultats et l’ambition de Marina Rousseau-Tsangaris restent dédiés à l’ « autre ». « Depuis toujours, je veux être aux côtés des cliniciens pour développer des outils de lutte contre le cancer». Son poste de Secrétaire Général de la recherche au Centre Léon Bérard (CLB), où « la recherche côtoie les soins », a renforcé ses convictions : « Rencontrer les patients quotidiennement amène à gagner en humilité et incite à mettre tout en œuvre pour leur apporter des solutions thérapeutiques », explique Marina Rousseau-Tsangaris.

Ici peuvent échanger chercheurs, ingénieurs, cliniciens, personnel soignant et patients. Ce terreau de pluridisciplinarité, cette transversalité entre les cultures fertilisent l’innovation.

Suite à un appel d’offres du Ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur en 2006, Marina Rousseau-Tsangaris a coordonné, aux côtés des Prs Alain Puisieux, Patrick Mehlen et Gilles Salles, un grand projet de structuration locale de la recherche en cancérologie avec l’appui institutionnel du CLB et des Hospices Civils de Lyon. La pertinence et la solidité de sa réponse a convaincu le jury : Synergie Lyon Cancer allait pouvoir naître… Aujourd’hui, Marina Rousseau-Tsangaris est fière des outils de travail et des moyens d’exceller, qu’elle a contribué à mettre en place, mis à disposition du réseau de recherche lyonnais. Toujours dans l’action, incurablement enthousiaste mais aussi réfléchie, elle entrevoit déjà à la stratégie que doit adopter Synergie Lyon Cancer pour les prochaines années.

« Assez atypique » : ainsi Marina Rousseau-Tsangaris décrit-elle son parcours. Après son doctorat en chimie analytique de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, elle a intégré l’industrie du médicament « pour s’investir dans la recherche à travers ses innovations et ses applications concrètes ».

Après avoir été cadre scientifique chez Bioprojet Pharma, où elle a contribué à l’obtention de l’AMM du médicament phare du laboratoire, elle a assuré pendant huit ans la gestion et la direction scientifique d’InBiomed. Cette société de R&D pharmaceutique a mis au point le premier test de détection par le souffle de la bactérie Helicobacter Pylori: « Innover, développer une technologie, construire un partenariat industriel,  collaborer avec des cliniciens… Tout ce processus de transfert de l’académie vers le monde économique a été pour moi une expérience extrêmement intéressante », se souvient Marina Rousseau-Tsangaris. Dès 1997, elle interviendra sur les versants stratégique, partenarial et financier d’autres grands projets R&D avant de rejoindre le CLB fin 2003.