(ou biologie des systèmes ou encore biologie intégrative)
La biologie systémique a pour but d’étudier et de comprendre les règles fondamentales qui régissent le fonctionnement global et dynamique d’une cellule. Elle se concentre sur des ensembles d’éléments en interaction les uns avec les autres (ADN, protéines, complexes moléculaires, édifices supramoléculaires, petites molécules, etc.).
Standards et modèles pour la biologie
En effet, depuis plusieurs dizaines d’années, le séquençage de génomes humains complets génère une masse de plus en plus importante de données expérimentales issues de sources différentes. Ces données sont de nature variée et fournissent une information détaillée sur les composants individuels d’une cellule mais insuffisante pour comprendre la dynamique d’une cellule vivante.
Des interactions dynamiques
Les diverses collaborations avec des équipes expérimentales constituent un atout majeur dans cette approche. Le but principal est de mettre à profit des compétences de mathématiques appliquées, et notamment d’automatique, afin de construire des modèles dynamiques de réseaux d’interaction complexes, omniprésents en biologie cellulaire.
Quel est l’apport de la biologie des systèmes dans la recherche médicale ?
La biologie des systèmes s’attache, via la modélisation mathématique, à comprendre comment fonctionnent, communiquent et s’articulent entre eux les systèmes biologiques. Cette discipline est notamment utilisée dans le traitement des cancers.
La biologie des systèmes permet de prendre en compte plus tôt le contexte biologique dans le processus de développement de médicament. Son but est de comprendre comment la modification de l’environnement (pollution, mode de vie, alimentation...) influence les voies métaboliques. Elle permet alors de mieux comprendre la maladie. Elle entend aussi mieux identifier le mode d’action véritable d’un médicament par une analyse de tous les niveaux d’organisation du système, en modifiant tous les paramètres possibles.
La recherche médicale passe ainsi de la biologie moléculaire traditionnelle – de nature réductionniste, concentrée principalement sur la caractérisation des composants individuels de la cellule – à une biologie systémique qui met l’accent sur le tout plutôt que sur les composants.